DÉFINITION DE LA VIOLENCE

Violence dans les relations intimes

Est-ce que votre partenaire ou ex-partenaire :

  • vous dévalorise ?
  • contrôle et vérifie sans cesse votre emploi du temps, vos messages, vos appels téléphoniques, vos e-mails ?
  • vous frappe, hurle, vous menace, vous insulte, casse des objets ?
  • vous prend vos papiers d’identité, vos cartes bancaires ?
  • vous oblige à avoir des relations sexuelles ?
  • ne veut plus que vous voyez vos amis, votre famille ?
La violence fondée sur le genre s’infiltre partout dans nos sociétés et grandit les inégalités.

Vous vous retrouvez dans ces quelques lignes ? Alors, vous êtes peut-être victime de violences. Tout le monde peut être un jour ou l’autre confronté à la violence entre partenaires (quels que soient l’âge, l’origine sociale, le sexe, les revenus, la culture ou encore la famille d’origine).

Quelle est la différence entre un conflit et les violences entre partenaires ?

Tous les couples peuvent connaître des conflits, mais à partir de quand peut-on parler de violences conjugales ? Plusieurs critères peuvent être pris en compte :

  • La volonté de dominer/contrôler l’autre
  • La répétition des faits
  • La gravité des faits

La violence conjugale : définition

Les violences dans les relations intimes sont un ensemble de comportements, d’actes, d’attitudes, de l’un des partenaires ou ex-partenaires qui visent à contrôler et à dominer l’autre.

Elles comprennent les agressions, les menaces ou les contraintes verbales, physiques, sexuelles, économiques, répétées ou amenées à se répéter, portant atteinte à l’intégrité de l’autre et même à son intégration socioprofessionnelle.

Ces violences affectent aussi l’entourage de la victime et de l’agresseur, notamment les autres membres de la famille, dont les enfants.

L’alcool, la drogue et le stress peuvent favoriser l’expression de la violence, mais aucun de ces éléments ne peut la justifier.

La violence verbale

La violence verbale, c’est lorsque que l’autre :

  • élève la voix pour vous intimider ;
  • crie ou hurle pour vous parler ;
  • vous insulte, vous rabaisse, vous menace ;
  • vous fait du chantage ;
  • vous interdit de sortir ;
  • vous donne des ordres ;
  • etc.

Par exemple :

« Je t’interdis de la revoir et de lui parler. Ce n’est pas une amie pour toi! ».

Les violences verbales regroupent les cris, les hurlements ; elles passent souvent inaperçues pour la victime et l’entourage car elles ne laissent pas de « traces physiques ». Malgré l’absence de coups, le climat de peur est instauré intentionnellement et laisse des traces psychologiques. Les violences verbales sont aussi néfastes que n’importe quel type de violence.

Par exemple :

« Une chance que je suis là. Sans moi, tu ne serais rien ! ».

Les violences psychologiques comprennent les humiliations, les crises de jalousies, le chantage, la dévalorisation, les menaces de mort et de suicide… Comme tous types de violences, elles entraînent une baisse de l’estime de soi de la victime et renforce le cycle de la violence. L’estime de soi est une ressource primordiale pour permettre à la victime de sortir du contexte violent.

La violence psychologique

La violence psychologique, c’est une suite d’attitudes et de propos méprisants visant à humilier le partenaire. Cela peut être :

  • le dénigrement de votre intelligence ;
  • des critiques constantes sur votre façon de cuisiner ;
  • des reproches sur votre façon d’élever les enfants ;
  • des commentaires négatifs sur votre comportement en public.

La violence sexuelle

La violence sexuelle, c’est lorsque l’on oblige son ou sa partenaire à :

  • avoir une relation sexuelle ;
  • regarder du matériel pornographique ;
  • se prostituer ;
  • se laisser insulter pendant l’acte sexuel ;
  • se laisser attacher ou mordre pendant l’acte sexuel, sans consentement ;
  • etc.

Par exemple :

« Si tu ne couches pas avec moi, je te quitte ».

Les violences sexuelles regroupent toute atteinte à l’intégrité sexuelle. La violence sexuelle ne s’exprime pas toujours de manière brutale par l’usage de la force. Dans certains couples, un des deux partenaires va se sentir obligé d’avoir un rapport sexuel parce que c’est son « devoir » de partenaire. Or, c’est aussi une forme de violence sexuelle que de se sentir obligé (même implicitement) d’avoir un rapport sexuel. Le viol entre époux est condamné par la loi.

Par exemple :

« C’est pour qui que tu veux t’acheter une nouvelle robe ? À qui tu veux plaire avec ça ? ».

C’est la forme de violence conjugale la plus méconnue puisque, au sens de la loi, elle existe seulement depuis 1983. La victime est privée de tout accès aux ressources financières du couple ou des siennes. Cela l’empêche de maitriser son budget quotidien, et cela s’oppose à une prise d’indépendance le jour où elle décide de quitter le foyer. Ne laissant pas de traces apparentes, cette forme de violence est plus facilement masquée que la violence physique.

La violence économique

La violence économique, c’est lorsque que l’autre :

  • veut toujours contrôler votre budget ;
  • vous interdit d’acheter certains articles ;
  • vous reproche des achats que vous avez faits pour vous ou les enfants ;
  • vous interdit de travailler à l’extérieur de la maison ;
  • vous force à voler ;
  • vous oblige à le faire vivre ;
  • etc.

La violence physique

La violence physique, c’est lorsque l’autre vous :

  • frappe ;
  • gifle ;
  • donne des coups de poing ou des coups de pieds ;
  • pousse ;
  • etc.

Par exemple :

votre conjoint vous pousse contre le mur ou vous « serre » un bras.

Il s’agit des coups et blessures infligés par un des partenaires à l’autre. L’agresseur utilise la force pour intimider et terroriser la victime qui, selon lui, prend trop d’autonomie (il la pousse, la bloque, l’enferme…). Les coups laissent des traces physiques et, en instaurant un climat de peur, des séquelles psychologiques.

Les victimes comme les agresseurs ne présentent pas de caractéristiques homogènes. Contrairement à ce que beaucoup pensent, les agresseurs et les victimes se retrouvent dans tous les milieux sociaux, dans toutes les tranches d’âge.

La plupart des hommes violents envers leur conjointe ou ex-conjointe ne le sont pas à l’extérieur de leur relation. Ils peuvent être de bons collègues de travail et des voisins sympathiques, ce qui les rend difficile à identifier. Par contre, il est possible d’identifier les victimes en remarquant certains indices: blessures, marques, cicatrices… Si vous remarquez quelque chose d’anormal, posez des questions et offrez votre aide.