Depuis un an, Canadiennes et Canadiens sont encouragés à rester à la maison le plus possible pour contrer la pandémie de Covid-19. Mais pour celles subissant des violences au sein de leur foyer, ce huis clos peut devenir intenable et dangereux. 

En Colombie-Britannique, plusieurs organismes aident les femmes à quitter leur conjoint dans des conditions les plus sûres possibles. Savez-vous, par exemple, comment établir un plan de sécurité ? Ce dernier vous aide à recueillir des informations pratiques, réfléchir à des stratégies de sécurité et trouver des ressources pour obtenir de l’aide quand vous en avez besoin.

La fondation canadienne des femmes a détaillé les quatre impacts genrés des mesures d’isolement: augmentation du stress économique, fardeau accru de soins aux enfants et de tâches ménagères, accès réduit aux services de soutien et risque accru de violence fondée sur le genre.

“Dénoncer une situation de violence conjugale, en pleine pandémie, lorsque son conjoint est à la maison, ne rend pas la tâche facile aux femmes”,

a également déploré Louise Riendeau, porte-parole du Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale, dans un entretien avec Radio-Canada

L’abus est une question de pouvoir et de contrôle. Lorsque les survivant·es sont forcé·es de rester à la maison ou à proximité de leur partenaire violent plus fréquemment, les agresseurs peuvent utiliser n’importe quel outil pour exercer un contrôle, y compris des problèmes de santé tels que la Covid-19. C’est le constat de l’organisme BWSS.

Alors que la troisième vague atteint la Colombie-Britannique, gardons à l’esprit que chaque reconfinement entraîne des risques accrus de violence domestique. 

“Le travail à la maison, c’est là que le bât blesse. La pandémie a créé une escalade de violence, et il est plus difficile pour les femmes de quitter les relations avec une personne violente. Il est plus difficile d’appeler une ligne de crise ou la police. Leur conjoint passe plus de temps avec elle, fouille plus dans leur téléphone”,

a expliqué Florence B. Lepage, membre du Vancouver Rape Relief and Women's Shelter, en novembre 2020 à Radio Canada.

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